Pièce unique répertorié au ministère de la culture Francaise, encadré d'un bord doré aux lignes patinées qui évoque les ponts anciens de la Sérénissime, ce vitrail d'art signé dans la masse par le maître verrier Daniel Dechambenoy dépeint une vue iconique de Venise, où la majestueuse basilique Santa Maria della Salute domine le Grand Canal, entourée de gondoles silencieuses et d'un ciel azuré ondoyant. Œuvre unique forgée à la main, les créations Dechambenoy en verre cathédrale illuminent des collections internationales en Europe, aux États-Unis et au Japon, cette pièce illustre la maîtrise du fusing – cette technique ancestrale de fusion du verre qui confère aux formes une fluidité aquatique et aux couleurs une translucidité lagunaire, évoquant les vues vénitiennes de Canaletto ou Guardi transposées en éclat prismatique.
À 75 ans, Dechambenoy, fidèle à son atelier de Fellering, capture ici l'essence baroque de la basilique érigée en 1630 en vœu de délivrance de la peste, transformant la lumière naturelle en un rayonnement serein qui fait miroiter les bleus cobalt et les ors solaires, pour une méditation sur la grâce divine et la beauté éphémère de la cité des Doges.
Au cœur de la composition s'élève la silhouette imposante de la Salute, avec ses dômes octogonaux aux coupoles verdâtres et ses façades de marbre blanc istrien aux volutes baroques, flanquée de campaniles élancés et de bâtiments ocre aux toits en terrasse, le tout reflété dans les eaux calmes du canal. Au premier plan, trois gondoles noires et effilées glissent paresseusement, leurs rameurs en tenue sombre ployés sur les rames, tandis qu'une quatrième embarcation plus modeste ajoute une note d'intimité à cette procession fluide, sous un ciel strié de nuages laiteux qui suggère un matin brumeux ou un crépuscule doux. Les reflets turquoise de l'eau ondulent comme des vaguelettes de verre, reliant le ciel à la terre ferme, et un petit point rouge vif près du haut – peut-être une bouée ou un accent symbolique – infuse une touche de vitalité à cette symphonie vénitienne.
Le verre cathédrale, granuleux et iridescent, est le souffle lagunaire de cette création : les bleus dominants diffusent une fraîcheur infinie et céleste, les ors et ocres des façades irradient une chaleur méditerranéenne, et les verts subtils des coupoles ajoutent une patine organique, transformant la lumière en un prisme de reflets changeants qui fait évoluer la scène au fil des heures, comme les marées de la lagune. Cette pièce, accompagnée d'un certificat d'authenticité, invite à une évasion contemplative : une Salute non figée dans le tourisme, mais vivante et spirituelle, où les gondoles deviennent messagers d'un passé glorieux, célébrant la dévotion à la Vierge Marie qui sauva Venise de la peste en 1630. Un trésor vénitien du répertoire de Daniel Dechambenoy, où l'art du vitrail fusionne l'histoire baroque et l'abstraction lumineuse pour illuminer l'espace d'une lumière infiniment azurée.
